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Mexique - Baja

Une centaine de mètres derrière cette fresque de 3m de hauteur et longue de plusieurs kilomètres se cache le grillage avec barbelés au dessus. Le tout étant bien entendu hautement électrifié... enfin du côté mexicain seulement bien entendu ! Ah, j'avais oublié les projecteurs ultra-puissants, caméras vidéo et autres miradors... Tijuana, cité ghetto, fin de la route Panamericana pour bon nombre de sud-américains attirés comme des mouches par le rêve américain, ressemble plus à une immense favella qu'à une ville frontière. Regardez bien au centre de la photo...
Faire sécher sa paire de baskets à 6m de hauteur en plein carrefour peut sembler une idée pour le moins saugrenue.
Mais ensuite, comment les récupérer ? Ici, chacun gagne sa vie comme il peut, celui-ci, contre quelques pièces, distrait en danse et musique les automobilistes arrêtés au feu rouge ! L'avait l'air triste cet apôtre à contempler la côté pacifique face à lui qui m'a fait penser à la frange méditerranéenne espagnole des années 70. Du béton, des immeubles avec plein d'appartements à vendre à tous les américains décidés à vivre au soleil pour pas cher.
Remarquez, à Marrakech, les français font exactement pareil en ce moment... Derrière l'immobilier dont je vous parlais précédemment, en bordure maritime, d'immenses champs de Heureux de vous présenter Eduardo, originaire des chiappas, portant ceinturon de Che Guevara et qui après s'être brûlé les ailes contre le rêve américain en Caroline du Nord, s'est établi comme assistant de parking sur la route maritime de la Baja. Contre quelques pièces, il vous indique comment et où garer votre véhicule, ce dont personne n'a besoin mais surtout avec une immense gentillesse et force gestes vous taille un morceau de bavette qui vous fait repartir le coeur plein d'allégresse.
Hasta la vista Eduardo o altro como te ! En Baja, ce genre de véhicule n'est absolument pas décalé. J'ignore son efficacité en tout-terrain mais avouez qu'il a quand même de la gueule ! Deux coccinelles sans ailes paradent sur le trottoir... en attendant peut-être un bon coup de peinture ! Le plus grand drapeau du Mexique, au pif, 30 m de long pour une bonne douzaine de haut flotte à plus de 50 m de haut sur le port d'Ensenada. Notre premier motel au Mexique, enfin, on trimballe plus tous nos sacs, casques et autres bagages dans d'interminables étages comme en Russie et au Japon, 3 m à faire et c'est top !!! Mangés une Rappelez-vous, Zapata, c'est le fils de paysan qui a dit : La terre appartient à celui qui la travaille !
Tierra y liberta !!! Quand on pense que chez nous, les géraniums tiennent dans un pot de fleurs, ici, ils sont plutôt arbustifs... Route vers le sud, y'a encore bien 10 000 km pour Manaus, et la Baja California nous séduit par ses habitants et ses ressemblances agricoles avec notre Provence...
Vignes, quelques oliviers en bout de rangée... Champs de courgettes et grand salut des peons à notre passage... D'immenses champs dans lesquels les tomates attendent patiemment de mûrir. Toutes les cultures sont dans un état de propreté sidérante. Désolé mais je suis quelque peu en manque d'oliviers... et d'huile d'olive... de la Fare les Oliviers bien entendu ! Voilà une culture de figuiers de barbarie plus couleur locale. Une pensée pour mon ami Gérard Denis à la vue de cette cactée de bord de route. J'aimerai pas tomber là-dedans... 6 m de large pour 3 de haut, la bête... Ils ont le soleil, l'eau et les clients américains un peu plus au nord, ils ne vont certainement pas s'en priver. Arrêt à un stand frais pour le repas de midi... Ce sera fruits coupés dans une barquette en plastique (sur la droite de la photo). Au menu, mangue, pastèque, melon, figues de barbarie et l'espèce de chou-rave à gauche des ananas. Pas terrible celui-là...
Le tout découpé par la maman devant nous. Le petit dernier n'a pu s'empêcher de grimper au poste de pilotage pendant que sa mère immortalisait l'instant...
L'effet side, c'est vraiment international ! Arrêt pipi en bord d'océan en regardant Arrivée à San Ignacio, notre étape du jour. Ici, les cow-boys portent la moustache en broussaille et le lasso à la selle, ils ne leur manquent que les cartouchières en bandoulières et on s'y croirait presque... Guapa, la niña ! Après avoir dégusté une piñacolada bien fraîche, de ce cyber-café tenu par Kristian jeune et très sympa porto-ricain, partira la moisson des derniers jours... Aujourd'hui, journée piquante... Traversée Ouest-Est de la Baja California. De loin, ils ressembleraient presque à des arbres dégarnis mais vu de près on se dit que le feuillage large d'un figuier est bien mieux efficace pour l'apéro. Et ici, pas question de s'assoir et il faut faire plus qu'attention pour s'approcher de la végétation locale, tout, je dis bien tout est épineux... Vous l'avez compris, ce sera voyage dans le pays des cactus. Gérard, je te dédie la série et désolé pour les noms de ces espèces ! Ceux-là, tout le monde les connaît sous le nom de candélabres. Mais, malgré la classique icone, aucun sombrero n'est jamais accroché à une de leurs branches. Seulement quelques corbeaux et autres vautours profitent de leurs cimes... en attendant d'apercevoir une bonne pitance qui ferait bien leur bonheur... ...et justement, le malheur des uns faisant le bonheur des autres, ce n'est pas ce pauvre lapin, surement tué durant la nuit, qui me contredira ! Ces deux-là s'en délectent.. Courageux mais pas téméraire, le vautour n'est pas comme le lapin, assurément... Vous vous dites, des cactus, bof, on en a déjà vu, même de par chez nous. Mais le paysage, assurément, vous en masque leur taille... ...Regardez bien à gauche de son tronc, le 1,62 m de Pascale vous permet de calculer les dimensions de cet exemplaire de bord de route... Imaginez s'il avait pu conserver sa branche principale...
Qui saura estimer son âge ??? Merci pour la réponse. Les principales espèces dominantes sont représentées ici : Le candélabre, la ronce verte, l'arbre à plumet et le rouge à griffes. La ronce verte est certainement la plante plus verte de la région. Couverte de feuilles, elle peut se targuer d'être la seule habillée ainsi. La massue des temps anciens où l'on traînait sa douce et tendre par les cheveux impressionne par l'opulence de sa défense... Le rouge griffu, beaucoup plus esthète, a choisi de camoufler ses armes sous une apparence florale qui contraste fortement dans le paysage. Ne le croyez pas pour autant inoffensif ! Vous entendez l'harmonica au loin ?
Tan, tannnn... tan, tan... tan, dadadan, tan, tan.......
Bon, enfin, j'espère que vous avez reconnu le thème de Très chaud, 42° au thermomètre du side et 115° à celui de la température d'huile moteur. Arrêts fréquents, en plein cagnard oblige, pour laisser souffler le moteur... Au bout de la très très longue ligne droite, la vie semble suspendue pendant ces heures surchauffée, la superette locale n'a rien à voir avec Bagdad Café mais... ...elle offre une ombre salutaire au passager du monde dont les bras ressemblent à des pinces de homard sortant du court-bouillon. Je vous l'avais bien dit, une journée piquante... Enfin, l'oasis de San Ignacio va nous accueillir sous les ombrages de sa palmeraie... Après néanmoins avoir attendu un long moment que la route principale soit ré-ouverte à la circulation. Aujourd'hui, c'est course de voitures et motos off-road et la boucle de 60 km à parcourir 3 fois emprunte une partie de la route du village... Oasis, c'en est vraiment une avec son oued qui ressurgit de terre à l'entrée du village pour aller à l'air libre se jeter dans le Pacifique une vingtaine de kilomètres plus loin... ...et ses palmiers couverts de dattes plantés à l'initiative des missionnaires qui s'ils ont réussi la mission de rendre le lieu plus accueillant, ont aussi réussi, j'ose espérer involontairement, à éliminer, par maladies interposées, la totalité des 2500 indiens qui y vivaient depuis des millénaires. Et cela en moins de 80 ans !!! Fête au village ce soir, les manèges ressemblent à ceux de mon enfance, le plastique en plus... Le Sergent Garcia du milieu assurant la circulation giratoire nous a bien plût. La mission Quelle peut être la vie de celui ou celle qui naît ici ? Avec aussi peu, loin de tout, au milieu de rien.
Peut-être rêver à celle du grand voisin riche du nord ? Le Mexique, pays chargé, le mot est faible, d'une histoire stigmatisante, a su néanmoins conserver les racines de sa bi-culturalité. Avant d'arriver aux régions pré-colombiennes, voici la mission de Santa Rosalia à Molegè. Bien entretenu et certainement restauré, l'ensemble de l'édifice datant de 1760 ne fait pas son âge. C'est Dimanche, jour du seigneur, 11h30.
Sont-ce les fidèles qui attendent le curé ou ce dernier qui attend qu'ils soient plus nombreux pour apparaître ? Le propriétaire du lieu doit avoir être un peu artiste... L'entrée de sa propriété semble sortie d'un décor de film... Fini le désert, arrivée sur la mer de Cortez entre Baja et Mexique continental. Sur la baie de la Conception exactement. Ici, le pélican est roi. Arrêt bière sur la plage de ...Tuiles de feuilles de palmier reposant sur sur des Et si la basse-cour, le frigo et sa publicté sont bien là, il n'y manque que l'électricité et l'eau courante... Toute la côté est bordée de plages et quelques mangroves formées par les sorties de petites rivières souterraines apportent une touche verdoyante au tableau. Une piste permet de passer de plage en plage... Finalement notre choix s'est porté sur Buenaventura et l'arrivée de notre side-car... ...a immanquablement intrigué et attiré ce pélican. Voici la vue de gauche de notre caravane de location, à croire qu'on a du mal à se passer des mobil-home américians... Entre nous et le restaurant de Felix... Hello Georges !!! Et puis sur la plage, un seul parasol avec un seul siège et c'est bien comme ça... On a même payé un verre de vin à Felix qui tient le petit restaurant d'à côté. Sympa et fin cuisinier le bougre... Et pour cette nuit, aucune inquiétude, nous sommes bien gardés par le cochon apprivoisé... Petit matin, déjà en route et ce magnifique point de vue sur la baie du port (vide) de Puerto Escondido... Notre première et seule culture d'orangers vue durant notre traversée de plus de 2000 km de la Baja California. Piste en direction de Puerto Chale, nous escomptions le trouver en bord de pacifique pour profiter quelque peu de sa fraîcheur mais foin de cela, il est sur une lagune dans laquelle... ...Le ramassage des coques (semi-luna) a l'air d'être vraiment fructueux. Ceux-là déchargeaient leur bateau rempli à ras-bord dans le 4x4 à grand coup de pelle ! Les locaux sont accueillants et sympas mais loin de la mer, sans électricité et sans eau, après nous être rafraîchis avec une bière chez Magdalena et ses trois filles, décidons de continuer notre progression. Grosse journée aujourd'hui, 600 km sous la cagne. 30 km avant l'arrivée sur La Paz, petit arrêt réflexion pour savoir comment va évoluer ce champignon, certes pas vénéneux mais très humide, qui plane au dessus de la villle. C'est beau une tempête tropicale ou hurricane en ricain...
Le temps de la réflexion nous fût salutaire, beaucoup d'eau dans les rues de la ville et juste trois gouttes pour nous rafraîchir. Bien joué... En parlant de ricains, ces deux-là, Kevin et Albana, en BMW 1200GS, rencontrés à notre 5ème barrage militaire, remontent vers leur Californie après avoir passé 3 mois au Mexique...
Au passage, ils nous ont refilé quelques tuyaux d'hébergement sur la région des cabos, finistère de la Baja. Todos Santos en Baja Californie du Sud est une petite ville charmante où nous nous posons deux jour pour récupérer de la cuisson à feu très vif de la veille. L'église du village... Préparez vos cahiers de collections, l'architecture et le ressenti à leur vue devraient combler ceux pour qui la chose religieuse n'est pas leur pain quotidien... La maison qui nous a le plus touchée. D'abord par la simplicité de ses lignes et aussi de par son histoire. Sa dernière propriétaire est une dame morte en 1957 et qui a aidé les révolutionnaires de 1911...
Romantique ! No passaran !!! Toute l'histoire de la Baja California en une seule fresque. Fort le peintre ! Regardez-bien, tout y est expliqué. Notre excellente cantine à trois sous, la déco peut impressionner, c'est du rustique !
Comme le patron... Du vreai, franc et massif mexicain qui vous cuit le Pour 3 euros, il vous fait cuire 12 tortillas de maïs, fricasser et griller vos morceaux de joue de boeuf sortie de sa marinade secrête. Ensuite, vous vous levez et choisissez l'accompagnement à rajouter sur la viande (Guacamole, oignons, tomates, chou blanc, radis, sauce piquante.
Vous tentez ensuite de rouler le tout dans cette tortilla et vous vous rendez compte que les deux côtés ne ferment plus...
Tant pis, ça vous coule sur les doigts mais vous laissez tout...
Et vous refaites six fois la même erreur, et putain, qu'est-ce que c'est bon !!! 7h40, un peu de fraîcheur agrémente ce début de journée... et vraisemblablement nous ne sommes pas les seuls à en profiter ! Remontant sur la côte est de la Baja, la végatation change... Eh oui, celui-ci, nous ne l'avions pas rencontré de l'autre côté. Désolé pour ceux qui en ont marre des cactus... Tiens une autre égiise... Et un cimetière...
Impressionnant ces mexicains dans le respect de leurs défuntes voitures. Ne manquent que les fleurs ! Et la mer, nous retrouvons les couleurs de la Bahia Concepcion. Avec ici une touche vert en plus. Bassin versant des oueds oblige. Depuiso el puerto de Pichilingue, nos allamos prenderen la barco por el mexico tropical de l'altros coteo de la mar de Cortez !
Voyez, amigos, je progresse en espagnol, ces temps-ci. Caramba ! Ah, celle-là, elle vaut de l'or. V'la t'y pas que dans un coin discret de ce port perdu du fin fond de la Baja California, vous pouvez découvrir, par le biais d'une photo volée, un des récents vainqueurs de la coupe America (NZ). Notre rafiot. L'a peiné contre le vent et la houle mais nous a conduit à bon port. Nous a même payé un coup d'ascenceur gratuit pour... ...nous trouver un coin accessible à toute heure. Vieux rafiot peut-être mais la sécurité avant tout.
Cette bouée nous a fortement tanquillisé quand nous avons pris nos quartiers à bord mais cela, c'était avant...
...avant que le parfum du sens-bon des chiotes du salon frigorifique ne se répande dans ce dernier... Mais nous n'en sommes pas encore là... Vous le voyez ?
Le crocodile tapi, prêt à avaler notre bateau qui va passer à la pointe de son museau Quand on n'est pas marin, quitter la terre s'accompagne d'une certaine angoisse mélancolique. Même pour Mer calme et peu agitée. Vent de sud-ouest force trois fraichissant en début de journée sur Passagerum mondis. (On aime bien la météo marine de France Inter). Rouge du soir espoir... Vu :
- La légère houle tranquille du Pacifique, 
- L'évolution du taux d'oxygène de notre salon frigorifique,
- La météo toujours on ne peut plus rassurante,
Nous décidâmes d'une nuit de camping sauvage. Boules Quiès aidant, la première partie de nuit fut assez paisible. Puis, à 2h07mn00s, le vent forcit nettement. A 2h07mn37s, première expérience d'orage tropical.
No comment ! Les poissons-volants font le régal des mouettes qui chassent en bande autour du bateau. L'impression de liberté que peut donner cet oiseau en planant sans effort dans l'appel d'air du bateau restera toujours un grand bonheur pour le coeur d'un homme libre. La nature l'a équipée d'un cx à faire pâlir tous les avionneurs du monde et n'a pas bâclé les couleurs. Chapeau la nature ! Pilote de port restera toujours un métier agréable. Enfin, tout du moins par jour de beau temps. Mazatlan, porte d'entrée du Mexique tropical. A part un jeune Belge sympa, tous les passagers sont des chauffeurs routiers. Et bien sûr, nous avons rencontré notre Grec à nous, mais mexicain. Débonnaire, l'assurance du gabarit, le sourire, le timbre de voix et le tléphone portable à la ceinture, tout cela ne trompe pas.
Adios Armando.






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