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Venezuela - Gran Sabana

Ciutad Guyana, pays de l'aluminium, ville bizarre ultra-moderne et très riche de par ce minerai change complètement la donne par son look Magnifique perroquet malheureusement en cage au resto de 14h où l'on va se goinfrer car nous ne savons pas de quoi sera fait notre soirée et quel sera notre point de chute... Carlo, le serveur, sympa et efficace, comprend tout en un clin d'oeil et pousse la gentillesse à me passer un CD d'excellente musique du coin que je m'empresse de copier sur mon ordinateur.
Gracias Carlo ! La route de la Gran Sabana en dessous d'El Dorado donne l'impression d'être dévorée par la verdure.
Quelque chose me dit que cette partie du monde va bien me plaire... Et ça vous dégouline de partout... Le vert se la joue outrancier ici ! Essayez-donc de pénétrer là-dedans... Et dire qu'on a oublié d'acheter une machette. Va peut-être falloir y penser... Las Claritas, village de mineurs et chercheurs d'or, dans les rivières et dans la terre. Les BJ de Toyota font leurs bonnes heures et ces 4x4 au moins ne font pas que monter sur les trottoirs...
L'âge moyen du parc automobile montre que même s'il y a en de partout, ceux qui travaillent à son extraction ne roulent pas sur l'or ! Le Yuca (yuccayuquila), sympathique tubercule à l'aspect du manioc, non filandreux malgré son aspect rebutant, possède un goût très proche de la pomme de terre.
Si vous en trouvez en France, jetez-vous dessus, vous ne serez pas déçu. A déguster bouilli ou frit... La Piedra de la Virgen, monolithe de l'époque précambrienne (3,5 milliards d'années, excusez du peu) haut de 80 m. La route la contourne car la solidité de cette roche et sa grandeur ont rendu sa destruction impossible. Et c'est tant mieux !!! Notre (et votre) première cascade, 100 m en contrebas de la route, rafraîchissant, non ? Beaucoup de rivières possèdent cette couleur orangée. Certainement due à de l'eau ferrugineuse comme disait Bourvil... Georges, Monica et Mickael, basques de Bilbao en vacance dans le secteur, les seuls touristes rencontrés dans notre traversée rurale du Venezuela... Cette photo du Désolé, vous ne les verrez pas de près... Les Tepuis !
Pascale vous explique dans son carnet de route ce que sont les Tepuis.
Pour vous aider à les imaginer, je ne peux que vous transcrire cette description d'un journaliste du National Geographic (Mai 1989):
Pendant que les joueurs de champ de l'équipe des vautours noirs de la Gran Sabana s'échauffent sur le bord de touche... ..leurs deux goals papotent sur la barre de ce terrain de football surréaliste perdu en pleine savane !!!
Le dernier qui a marqué un but ici ne doit plus être jeune. Certainement un des militaires ayant construit la route... Toute la région dite de la Gran Sabana doit son nom à son aspect africain suite à un gigantesque incendie dans les années 1950. Certains troncs calcinés témoignent encore de cette époque...
A certains moments, un lion ne dépareillerait en rien le paysage ! Los rapidos de Kamoiran... Ciel bleu, de l'eau, que faire ?
Si ce n'est... ...piquer une tête dans une eau étonnamment fraîche mais... ...assurément exempte de crocodiles, piranhas et autres bestioles dangereuses. la preuve, les enfants du coin, indiens Pemons, y sont déjà et la trouvent eux aussi frisquette !
Ah, ne demandez jamais à un indien du coin si c'est un Pemon car dans leur langue, cela signifie Le salto Kama-Merù, très très spectaculaire depuis le haut... Surtout pour celui qui tient l'appareil photo 75 m au dessus de la rivière ! Que faire devant cela si ce n'est respirer profondément et caresser des yeux un tel paysage...
Les contrastes de végétations donnent l'impression d'une maquette géante fabriquée pour que les dinosaures puissent jouer au golf ! Et pendant ce temps-là, sur le bord de la route... Avec ce ciel chargé et son herbe, la Gran Sabana rappelle vraiment l'Afrique.
Mais après tout, il y a fort longtemps, l?Amérique du sud et l'Afrique étaient reliées et faisaient partie du supercontinent originel Juste pour le plaisir des yeux... Tepui en fond, cascade, avouez que ces paysages sont beaux tout simplement ! Et en plus, les plages sont de sable blanc !!! Etape à San Francisco de Yuaruani, déjeuner/dîner chez les Pemons, excellent accueil, vilage paisible, bon repas et belle charpente sans fer sous un magnifique toit de feuilles de palmiers.
Du grand art, tout simplement. Ah, s'il n'y avait pas les moustiques, tout cela friserait la perfection... Ici, tout est paisible. A part les moustiques ! Le plus bel arbre que la nature m'est permis de voir... Que du jaune, incroyable hein ?
Je n'avais même pas imaginé que cela fût possible. Allez, un dernier grand panorama... 25 km plus loin, visite de la Par pudeur, vous ne verrez que les habitations sans habitants. Toutes sont faites de bois entrelacés et de terre. J'ignore quels insectes construisent ce genre de dôme mais c'est du solide de chez solide, quasiment du ciment... Peut-être des termites... Descente à la quebrada par un petit chemin serpentant dans la jungle. Notez la perfection de la nature dans ses réalisations... Merci à Sylvie d'avoir su surprendre ce magnifique papillon lors d'une rare pause dans son vol. Pas évident... La cascade de la quebrada de jaspen s'étage sur plusieurs niveaux avant de se répandre sur... ...du jaspe. Pierre semi-précieuse aux tons se déclinant du jaune au rouge profond. Etonnant non ce dallage rouge ? Ici, la nature a préféré jouer avec les jaunes ! Là, toute la palette y passe ! Même les algues de rivière n'osent pas coloniser cette palette de couleurs. Elles restent d'une rare discrétion. Doucement, nous nous laissons glisser vers la frontière brésilienne dans un paysage d'une sérénité profonde. Les marigots de bord de route vous permettent d'imaginer la facilité de croissance de la gent La petite maison dans la prairie... Cette image ne vous rappelle rien ?
Allez, faites un effort, supprimez les palmiers et vous vous croirez presque en Mongolie...
Par la Gran Sabana, le Venezuela, perdu au fin fond du classement vient de passer à la seconde place du palmarès actuel de mes pays préférés. Et encore, nous n'avons fait que passer.
Va falloir que j'approfondisse la chose dans un prochain voyage.
Si le cœur vous en dit ? Arrivée à Santa Elena, à 20 km de la frontière brésilienne.
Ici, le trafic d'essence bat son lein, 6h d'attente pour faire le plein en moyenne.
Rassurez-vous, nous avons été servis en moins d'une demi-heure.
Touristes en side-car oblige ! Quand on voit des camions comme celui-ci faire la queue, on se demande si c'est vraiment de la contrebande !!! Jusque-là, le Venezuela m'avait laissé dans une grande perplexité politique avec son fantasque président, de bonnes idées mais ancien militaire quand même... et une dérive révolutionnaire basée sur un culte de la personnalité, le tout sur fond de gros sous pétroliers...
La Gran Sabana, avec ses indiens à mille lieux de tout cela et puis juste avant la frontière, l'affiche de ce candidat qui propose une alternative non pétrolière m'ont quelque peu réconcilié avec ce pays ambivalent à l'extrême. La première douane écologique de ma vie !!!
Mais c'est quoi une douane écologique ???
Décidément, nous aurons vu de tout au Venezuela...






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