Malgré tous leurs efforts, les contributeurs de la photothèque s'excusent par avance auprès des internautes, car jamais, au grand jamais, leurs photos ne pourront refléter la réalité des sublimes paysages mongols et de la sensation de liberté qu'ils procurent. Par Pascale Le 28 mai Attention, plusieurs pages Frontière Russie/Mongolie : 3 heures avec fouille des bagages. la douanière Russe a des yeux porçins et un masque sur la bouche. Elle hurle après deux femmes mongoles. Puis la Mongolie : premiers chevaux, premiers moutons, premières gers (yourtes), et premier temple.

La langue est difficile, aucune sonorité connue. Mais l'accueil des habitants est amplement sympathique comparé à certains coins de Russie. Partout, on nous demande d'où nous venons, on nous sourit. Nous passons retirer de l'argent : impressionnant ! 1 euro vaut 1 750 Tugrik. Nous avons changé 400 euros pour la totalité de notre séjour, ce qui nous a fait un peu plus de 700 000 Tugrik, une liasse de 15 cm d'épaisseur. Passage obligé par Oulan Bator la capitale avant d'aller dans les steppes. Nous nous posons en début d'après-midi dans une guest house (que l'on ne recommandera pas), en plein centre, à côté du parlement. Retenez bien, c'est important pour la suite, il fait 32 °. Avec Sylvie, nous allons visiter un des plus grands monastères bouddhistes : Gandantegchenlin Monastery. Ce monastère abrite plusieurs temples, dont le plus grand accueille une statue de plus de 26 mètres de haut.

Etre piéton à Oulan Bator relève d'une bonne part de masochisme voire d'un état suicidaire : les feux pour piétons restent au vert quelques secondes. Les piétons, un masque sur la bouche, se préparent à courir sur chaque passage, guettant les conducteurs de voitures, le pied sur l'accélérateur. Je dirai également Oulan Beyrouth pour l'état des routes dans cette ville. Ici, les magasins sont ouverts 7 jours sur 7, banques comprises, et beaucoup de marchandises viennent de Corée. Les provisions faites au magasin d'état pour les jours à venir, nous allons manger au Bistrot français, situé à 5OO mètres de notre chambre, mais nous avons fait au moins 5 km pour le retrouver... Guy, un expatrié Français depuis 12 ans en Mongolie nous a servi une salade niçoise (à l'huile d'olive et à l'ail), des brochettes, un steak tartare, des pommes de terre sautées, le tout accompagné d'un merlot : excellent.

Le lendemain matin, départ 9 heures pour la steppe. Une couche de Damart et de polaire plus tard (Hé oui, il fait 2° ce matin, avec quelques flocons). Nous avions bien lu que la météo Mongole était capricieuse, mais là, on a perdu 30° en une nuit. Arrgh... En avant pour 100 km de piste : du vent froid, un peu de neige, des tourmentes de vent, de la poussière, du sable, la totale... Et puis, quand le ciel se dégage, des paysages superbes. Arrêt dans la capitale de l'Aimag (la province). Le lendemain matin, nous partons direction Karakorum par une piste de 60 kms environ. Nous mettrons presque 5 heures à parcourir ces kilomètres... Non pas à cause de l'état de la piste, mais par la beauté des paysages, par les rencontres humaines et animales faites. Et puis, il fait 15°. Sensation de liberté, zénitude Mongole. Mongolitude ?

Puis nous arrivons à Hujirt , près de sources d'eau chaude et nous prenons possession de notre yourte, où un poêle trône avec provision de bois. Heureusement, car dans la nuit, neige et -5,7°... Le lendemain, direction Karakorum, ancienne capitale de Chinggis Khaan. Visite du monastère Erdene Züü, où trois temples peuvent être visités.

Rencontres sur la piste avec des nomades où une famille nous offre du thé salé au lait de brebis.

Direction Mongol Els, où nous avons un aperçu du désert Mongol, et en soirée d’une tempête de sable.

1er au 3 juin : nous remontons doucement vers la frontière Russe par la piste, pour arriver prés d’un des plus grands monastères de Mongolie, Amarbayasgalant, perdu dans une vallée, éloigné de tout. Nous nous posons trois jours dans un petit camp de gers super sympa, dans un décor surréaliste, à quelques kilomètres du monastère. Pour tout vous avouer, nous avons du mal à partir…

 Et dans la photothèque beaucoup, beaucoup de photos…