feed image

S'inscrire






Mozambique - Nord

Et pendant ce temps-là, sur la plage... En attendant sa décomposition définitive, cette coque de bateau est pieusement conservée car il s'agit du bateau qui a ravitaillé, depuis le nord du pays, toute la ville complètement isolée durant les longues années de guerre civile. Les fleuves d'Afrique impressionnent par la largeur de leur lit qui en dit long sur leur flot en période de saison des pluies.
Ici le rio Save. Arrêt de midi, achat de noix de cajou et pose photo pour les vendeurs... Juste pour la paix de cette petite clairière ! En doublant ces deux cyclistes, leur chargement nous a intrigué tant par sa nature que sa quantité.
Demi-tour... ...eh oui, il s'agit bien de chèvres toutes bien attachées pour ce transport d'animaux hors gabarit !!!
Vous aurez remarqué que le gonflage des pneus a été prévu en conséquence. Les pluies des ces derniers jours commencent à gonfler fleuves et rivvières.
Elles ne sont que de rafraîchissantes averses tout au long de la route pour les Passagers du Monde. Agréables par la température ambiante. Et tout au long de la route, comme d'habitude, de l'incrédulité, des sourires, des bonjours, des saluts...
C'est cela l'effet side ! Toute cette partie centrale de la côte Est du Mozambique est d'une pauvreté d'un autre temps et semble avoir été purement et simplement oubliée par le gouvernement. Pas d'école, pas d'électricité, pas d'eau courante, un centre de santé tous les 200 km et toujours fermé... Le baobab reste pour moi un des arbres les plus majestueux. Tels de vieux sages qui en ont vu bien d'autres... Si les haillons sales restent l'essentiel vestimentaire de la population rurale, le policier urbain est toujours d'une impeccable propreté. Ce qui en dit long sur l'harassant travail qu'il doit déployer par ces températures caniculaires... Traversée de trois antilopes... Le Mozambique est littéralement découpé dans sa largeur par le Zambèze. Un pont financé par la communauté européenne est bien en construction, mais pas terminé... Contraste entre l'économie locale au premier plan et la technologie européenne en fond...
Bientôt la première profitera de la seconde pour traverser... mais toujours attachée sur un vélo ! Les enfants toujours attirés par nos attelages d'une autre planète posent volontiers pour une photo. Regard 22bis... Damned, malgré le zoom, je suis découvert !!! Petite vue de l'arrière des boutiques du port d'embarquement du bac. Le bac ne fonctionne pas entre 12 et 14h pour cause de pause-déjeuner et s'arrête à 17h...
Les passeurs traditionnels n'ont cure du très fort courant et à la force de leurs seuls bras transbordent hommes et marchandises avec leurs pirogues taillées d'une seule pièce dans un seul tronc.
De leur côté, les passagers doivent écoper pour garder la flottabilité nécessaire. Ah, 14h20, un 4x4 est venu déposer jusque sur le pont les militaires qui font fonctionner le bac. Avant toute chose, une réunion s'improvise... Puis après un petit quart d'heure, consignes expliquées au passagers.
Après embarquement d'un bus, de deux camions et trois voitures, nous réussirons, en forçant un peu la main au militaire de faction, à monter à bord et faire ainsi partie du premier voyage de l'après midi.
En ce qui concerne la montée des piétons, consultez-donc le petit film dans le carnet de route de Pascale. Cinq au m2, édifiant... Premier tour pour rien, le bac n'a pu se maintenir sur la rive d'en face pour cause de trop frot courant.
Un de ses moteurs ne donne plus. Demi-tour au point de départ après une grande et longue boucle. Débarquement des passagers et intervention du chef mécanicien, outil en main. Il gratouille et farfouille tout ce qu'il peut... ...pour sortir victorieux de quelques brins d'herbe et d'un petit bout de filet ! Et pendant ce temps-là, le ballet des pirogues des passeurs continue avec 100% de réussite à chaque traversée. Après réparation, nous rembarquons les Plus de 3h pour traverser le Zambèze... Mais contents néanmoins de reprendre la route vers le nord. Après les chèvres, les ananas...
Mais qui arrivera donc à expliquer un jour aux africains qu'en surchargeant à outrance tout ce qui roule (vélo, voiture, camion, bateau), en les faisant ainsi souffrir, ils en raccourcissent nécessairement la durée de vie !!! De temps à autre, la route, en cédant le pas à une piste roulable mais bien cassante, ralentit quelque peu notre progression. Les premières pierres aperçues depuis notre entrée au Mozambique (1800 km plus au sud) font l'objet d'un commerce. Triées selon leur taille, elles sont proposées à la vente en bordure de route. Un autre transport exceptionnel, tout en hauteur celui-ci !!! Pause de midi, aujourd'hui, noix de cajou et ananas.
Mais attention, ananas du Mozambique, gouteux, sucré et juteux à souhait. Un vrai régal !!!
Et en plus, ça fait maigrir, hein Momo ? Avec les 3 heures oubliées dans la traversée du Zambèze et les 535 km d'aujourd'hui, nous allons arriver de nuit et çà, c'est pas glop en Afrique... nième arrêt policier sympathique, juste pour nous saluer, rien d'autre. Alors tant qu'à perdre encore un peu de temps, nous en immortalisons le souvenir.
Vous constaterez ici encore les uniformes immaculés même en fin de journée de labeur... Sur cette partie du pays, un peu plus en altitude, l'agriculture se fait plus riche et les plantations n'attendent plus que l'arrivée de la pleine saison des pluies pour se gorger à satiété. Croisé cette église incroyable presque au milieu de nulle part dans un hameau !!! Enfin, quelques reliefs viennent agrémenter notre route... Allez la dernière avant la nuit. A partir de là, va falloir redoubler d'attention pour éviter les flots continus des bords de route des piétons, cyclistes (bien évidemment toujours sans feux) et autres camions borgnes. Le lendemain, notre route vers l'Est passe par des marais salants... Sur tribord la plage continentale... Et sur babord, le bord de mer insulaire. Chaque arrêt déclenche toujours un attroupement curieux bon enfant !
17500 personnes sur 3 km2, ça cause !!! Nous logeons chez Gabriel, l'italien aux KTM. Architecte de métier, père de deux petits Réveillon de Noël au restaurant de François...
Nous rencontrons Paul (chirurgien Anglo-Canadien à la coiffure toujours impeccable) et sa belle Laura (conseil en développement, Anglo-Française) en lune de miel. Ils vivent et travaillent au Malawi voisin (que nous vous ferons bientôt découvrir, bande de veinards). Nous avons partagé avec eux une plaisante deuxième partie de soirée.
Avant cela, c'était tartare de la mer, langouste grillée, mangue au miel, le tout arrosé d'un vin Sud'af de trés bonne facture.
Il est né le divin enfant... Et ça nous a coûté 100 euros par couple.
Restaurants Aujourd'hui, jour de repos, on vous emmène pour une petite promenade sur Ilha Moçambique.
Ici, aucun bateau à moteur. Le coiffeur officie directement sur la plage, le cheveu se porte rasé ici. Le Mozambique parle Portuguais, comme le Brésil. Mais visiblement, nous ne sommes plus à Paraty.
Là-bas, les esclaves arrivaient, d'ici ils partaient ! Pourtant, cette île a une âme, même décrépie, elle vous sourit. Vue de l'intérieur du dernier enclos Africain des esclaves. Bien que souffrant énormément de pollution humaine, l'océan Indien en ces parages, offre des couleurs d'une grande pureté. L'ancienne forteresse coloniale portugaise, bâtie sur les rochers squelette de corail, occupe toute la pointe nord de l'île. Le vieux corail mort résiste... Fin de journée pour ceux-là... Bateau taxi entre le continent et l'île. Une île sous un climat chaud est forcément nonchalante... Et en Afrique, c'est 2 de tension pour tout le monde. La brise de mer de l'aprés-midi confinerait presque au bonheur. Le manque d'éducation, la méconnaissance de l'hygiène peuvent aussi conduire au bonheur de la gente gallinacée. Devait être beau à une époque le cercle des étudiants... Derrière ce bâtiment, nous avons réussi à envoyer 4 e-mails en 1 heure et 20 minutes pour 2 euros sur le seul et unique poste de l'île connecté à Internet. Coucher de soleil sur le musée de l'art sacré. Certainement un des seuls bâtiments publics bien rénové. Chez nous, elle jouerait certainement à la poupée, ici, elle joue au poupon... Faut apprendre jeune, car aprés ça va trés trés vite !!! Pendant que les fillettes sont en formation, de luer côté, les  juniors masculins s'entraînent pour les jours à venir ... Ilha Moçambique se découpe en deux parties entre ville de pierres et ville de cases. La concentration humaine sans hygiène élémentaire frise ici l'incroyable. Départ au petit matin... Parallèle à la digue d'accès, ce chemin maritime cheminable à marée basse entre continent et île nous a intrigué.
Pécheurs à pied ? Pourquoi prennent-ils toujours le même chemin ?
Ce serait une histoire d'oursins que cela ne m'étonnerait pas. Juste pour cet arbre bizzare rencontré pour la première fois. Au Mozambique, on marche... Petits et grands, seul ou en groupe, homme ou femme.
Mais toujours, toujours, les femmes portent.
Corvée de matériel, corvée de bois, corvée d'eau... ...corvée d'enfant !
Pas d'électricité + pas de télévision = beaucoup d'enfants.
Ici, s'il n'est pas à la main, ni dans le dos, l'enfant va bientôt naître. A l'aune de l'arbre centenaire, les cultures n'attendent plus que la saison des pluies pour nourrir... Sachant que le bois est le seul combustible de cuisine, compte tenu des matériaux de construction, on ne peut que saluer la trés grande maîtrise du feu pour ne jamais avoir apperçu le moindre incendie domestique ! Même si c'est plus étanche, avouez que cela n'a pas le même charme... Joli non ? En bordure de village, ce babouin mâle vient de faire traverser sa famille... ...qui s'est déjà réfigiée dans l'arbre d'en face. Le Père Noël a bien une barbe blanche !
En voilà un qui se rappelera de ce Noël 2008... même s'il est musulman ! En remontant toujours vers le nord en direction du fleuve Ruvuma, frontière entre Mozambique et Tanzanie, la route se mue peu à peu en classique piste de latérite... ...se recouvre de sable et se rétrécit peu à peu en arrivant vers le bord de mer. Puis se creuse doucement mais sans vraie impossibilié de passage (à une difficulté près). Mais toujours, tout de son long, elle sera fréquentée... Magnifiques habits jaunes, non ?
Voilà une femme de goût !!! Notre passage n'intrigue pas seulement les humains, nos cousins les primates se montrent eux aussi autant attentifs qu'intéressés par nos attelages pétaradants ! Notre plus gros problème dans le sable, sur des pistes utilisées régulièrement par des 4x4, reste le manque de garde au sol de nos attelages, surtout celui d'Alain. Vers le bout de la piste, rencontré ce chantier naval de construction, ou plutôt de sculpture à l'herminette et à la hache d'une pirogue massive.
Je ne sais combien de temps il lui aura fallu pour la réaliser (son fabricant ne parlait que le Swahili) mais quand on sait la chaleur et moiteur ambiante du climat, respect... Namiranga, minuscule et dernier village avant la frontière et passage obligé pour prendre le bac. Mais avant cela, il nous faut remplir les formalités de sortie du Mozambique et si ici, les véhicules paraissent d'emblée très fatigués... ...le personnel administratif (police en kaki et douanes en bleu) ne semble pas stressé outre mesure !!! Allez, au boulot ou plutôt au bureau, les passagers du monde arrivent !!! Une fois, toutes les formalités remplies, nous nous dirigeons vers le fleuve frontière pour y apprendre que le dernier bac gît sous quelques mètres d'eau depuis plus de 6 mois avec quatre voitures encore à son bord...
Visiblement, il était surmonté d'une croix métallique peinte en blanc et ses amarres ont résisté. C'est con car passer par ailleurs, sans certitude de trouver meilleur passage, nous ferait faire un détour de plus de 800 km d'autant plus galère que nous sommes très court en essence.
Après deux heures de réflexion (je croyais que notre passage serait effectué par les deux barques épaves sur la gauche) et autres négociations tarifaires, nous décidons de traverser le fleuve Rassuré par l'arrivée Un ponton de perches prend peu à peu forme... ...complété par quelques solides planches du cru...
Le tout étant toujours bien ficelé ensemble et le travail rythmé au son d'un CD de musique Le bac ainsi fabriqué pivote de 90° et présente son flan pour le chargement... Un peu de doigté et de confiance suffiront pour y prendre place... La stabilité bien que précaire n'est pas catastrophique... En voilà un de casé, au suivant... Et hop, un petit coup de trial et l'affaire est dans le sac... Retrait de la passerelle d'appontage... Embarquement des passagères... Dernier effort pour arracher l'ensemble de la terre du Mozambique... Deux Les passagères sembleraient presque décontractées... Musique à fond, réaction de base, ça danse... Bon, d'accord, en photos, pas évident à voir. Alors imaginez... Pendant que lui se trémousse à satiété (façon chelmi aurait dit Alexia...) Toca, notre interlocuteur unique dans cette transaction, semble plongé dans les calculs de future répartition de salaire entre tous ses gens... Et comme nous sommes arrivés sans encombre en Tanzanie après un bonne demi-heure de traversée, il y gagnera même en prime le CD écouté durant tout cet épisode bateleur.
Les descentes des machines filmées sont à voir dans les pages du carnet de route de Pascale.
Bilan global : Traversée sans encombre, embarquement et débarquement beaucoup plus facile qu'en Amazonie, bravo les Africains !!!






You can't see large photos ??
[Try the simplified HTML version]
Accueil arrow Photothèque