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Amazonie-Brésil

Arrivée à la frontière Venezuela - Brésil... Ciel gris et chargé ! Après un passage éclair pour les documents d'importation temporaire des side-car (moins d'une heure, record du monde encore battu), trois heures de route assez commune, nous arrivons à Boa Vista, première grande ville brésilienne du nord.
En bordure de route, tout un campement de plastique et bâches, marché informel vidé de ses clients ou favellas locales, nous ne saurons pas... L'étape du jour pour pénétrer en amazonie brésilienne part de Boa Vista et doit nous mener 650 km plus au sud dans de paysages bizarres, mi-Camargue... ...mi-Normandie, mais avec des palmiers ! Et quelques touches de couleur aussi surprenantes que bienvenues... Passage d'innombrables rivières et de nombreux fleuves. Celui-ci avec ses rochers, tels des hippopotames immobiles, sera le plus beau. Quelques rares habitations en bordure de route dans une région essentiellement consacrée à l'élevage des bovins, plus précisément des zébus, buffles d'eau...
Et sur la route des nuées de papillons jaunes, nous essayons bien d'en éviter un maximum mais ils sont tellement nombreux... Et de l'eau, beaucoup d'eau de chaque côté de la route. Etonnant de voir les palmiers les pieds dans l'eau... Depuis une heure, Pascale a l'oeil rivé sur le GPS et enfin, nous passons pour la première fois la ligne mythique de l'équateur.
Après 31 088 km depuis Sénas, le GPS indique la position N 00 ...Apéritif au campari, sardines à l'huile, tomate et fromage en tranche style gouda plastique en sandwich pour le repas sous l'équateur.
A 13h, le 19 septembre, il fait chaud à la verticale du soleil sous l'équateur, le blouson rouge Shop Moto n'est là que pour porter les couleurs de la célèbre maison, le temps d'une photo...
Les plus observateurs d'entre-vous auront remarqué les papillons voletant entre l'objectif et son sujet. Rien d'étonnant... ...par milliers, ils nous entourent et s'agglutinent pour pomper dans le sable de leur trompe quelque saveur inconnue par nous. Nous pensions qu'ils buvaient mais les flaques d'eau des alentours ne font pas recette ! Jolie photo, hein ? Vous voyez, le mot Quelques rares énergumènes font tout pour se différencier de leurs acolytes... Après l'équateur, 206 km de traversée d'une terre indigène, zone ultra-protégée où il est fortement déconseiller de s'arrêter. La construction de cette route s'est faite avec beaucoup de sang indien qui s'opposaient à son passage (700 morts sur une population de 1100) et les rapports entre brésilens et indiens restent plus que tendus sur leur territoire autonome.
Nous rencontrerons un homme en short rouge avec un arc et deux hommes en pick-up qui, tous trois, nous répondront à nos saluts avec vigueur et franchise...
Absolument aucune agressivité. De chaque côté de la route, une jungle intacte, compacte et impénétrable.
L'état de la route se dégrade fortement sur ce tronçon et la moyenne de cette longue journée en pâtit. Mais la sécurité reste toujours notre premier objectif.
Chi va piano, va sano e qui va sano va lontano...
Dont acte ! Une touche de violet par ci... ...et de vert tendre par là. Dès le premier kilomètre après la sortie de la terre indigène, contraste total, l'homme blanc (quoique très bronzé ici) et sa déforestation marque de son empreinte les bords de route. Les seuls endroits épargnés ne sont que marigots... Fort seyants au demeurant... Arrivée à la tombée de la nuit à ..ça ne pouvait plus durer, nous sommes contraints de réagir avec vigueur contre l'ennemi local de toute petite taille.
Il ne se voit pas, ne s'entend pas, ne se sent pas mais son passage gratte fort dans les heures qui suivent.
A ce sujet, je demande haut et fort que les généticiens se mettent derechef au travail pour cloner les sauterelles avec les batraciens de telle manière que ces derniers puissent se nourrir de papillons après qu'une arme de destruction massive en est fini avec la gent anophélique sur toute la planète !!!
Adhérez à notre pétition en faveur de la disparition des moustiques... C'est une vierge bleue... Et toujours des touches de couleur surprenante en pleine forêt... Nous sommes bien au Brésil !!!
Ici, on parle foutchibol, on vit foutchibol, on roule foutchibol. Manaus, ville étape légendaire et tant espérée...
Le parcours prévisionnel de notre voyage est de 63 000 km. Manaus devait en être la moitié. 31 517 km au compteur sur le port !
Incroyable, non ? A Manaus, au risque de me répéter, come depuis que nous avons mis les roues en terre d'Amérique, c'est Manaus, ville de latex à la gloire passée, garde encore des traces de son époque glorieuse. La restauration a commencé... Mais il y encore du boulot...
Notez l'arbre qui pousse carrément dans la façade de ce bâtiment désaffecté du port !
Ici, la nature reprend vite ses droits, même en pleine ville. Photo ambiance... Le port, enfin du moins celui-ci car en vérité on en dénombre cinq, m'a rappelé un peu celui de Mopti au Mali... Embarcations fluviales bien spécifiques... de toutes tailles... Avec la station service et sa pompe à essence qui attend le client presque au milieu du fleuve... Et ses marins... d'eau douce... Lui, je ne sais pas ce qu'il m'a dit mais en tout cas, après avoir vu les side-car, il m'a parlé sans discontinuer pendant presque une dizaine de minutes tout en sachant que je ne comprenais rien du tout.
Mais il était vraiment content qu'on soit là et a tenu à me le dire...
Le regard et les gestes parlent aussi d'eux-mêmes. Petit tour au marché aux fruits, pour le bonheur des couleurs... Vu les quantités, vous aurez bien compris qu'il s'agit du marché de gros... La mangue brésilienne est un quasi arc-en-ciel à elle seule ! Vous en voulez des bananes ??? Et pas chères pour les plus avancées... 7 Reals = 2,80 euros le régime, qui dit mieux ? Notre ange brésilien de Manaus, Ramayana, informaticien motard en Honda 400 trail, nous a guidé de port en port pour nous aider à trouver un bateau pour Porto Velho.
Puis nous a trouvé un petit hôtel à deux pas de chez lui.
Trèsorier de son moto-club, il nous a consacré son après-midi et... ...sa soirée pour venir manger au restaurant avec le président de son moto-club... ...qui pour la circonstance s'est paré du gilet officiel de la légion Phoenix, celle qui renaît de ses cendres. Et c'est parti pour un petit  tour de nuit... A droite, Alcides, président de la légion Phoenix.
A gauche, Ney, son fils.
Nous avons passé une bien agréable soirée à discuter de tout, économie, politique, à essayer de comprendre le Brésil actuel pour nous et la France pour eux.
Entre nous soit dit, si le chantant parler brésilien est très agréable à écouter, il reste très difficile à comprendre. Il a fallu toute la patience de Ney pour que nous puissions déchiffrer le sens des phrases.
Du coup le lendemain... ...ils ont fait appel à leur nièce et cousine, Priscila (avec un seul L ici), qui parle couramment espagnol. Avec notre Martinez de Sénas, nous tenions nos deux interprètes. Ce qui ne nous a pas empêcher de continuer aussi à tenter d'échanger en brésilien... Un dimanche au cabanon...
Tambaqui grillé. Un poisson pour 8 personnes et encore, parait que c'est un petit celui-là... A voir faire Priscila avec ses mains, vous vous dites tout de suite que c'est quand même plus facile de se comprendre ici qu'en Russie...
Merci les amis pour ces bons moments passés en votre compagnie. Après le repas, aération sur la plage en bord d'Amazone... Pour comparaison, voici celle de Ponto Negro, la plage sur le fleuve Rio Negro.
A noter que le nom du fleuve Sont bien contents ces deux-là de se faire conduire ce matin... L'opéra de Manaus. Construit en 1896 pour répondre aux caprices des riches familles de l'industrie du caoutchouc... qui voulaient faire comme en Europe...
La peinture du dôme, réalisée par un brésilien est un hommage à l'opéra de Paris. En regardant bien, on distingue les pieds de la Tour Eiffel. Où l'on passe d'un opéra ...un micro-quartier Quel homme politique élu pourra changer l'avenir de ceux-là ? Le tout à l'égout de cette bicoque verte se voit très bien. No comment... Notre dernier soir à Manaus en compagnie de nos amis brésiliens. Excellente soirée de convivialité et d'amitié même si la photo prise en début de phase digestive ne témoigne pas de la réalité de l'ambiance. A gauche, Luciana, la fille d'Alcides et donc soeur de Ney, biologiste universitaire et à droite l'inénarrable plus adorable grande tchatcheuse rencontrée de ma vie : Priscila !!!
Martinez est battu à plate couture, enfoncé, scotché sur la ligne de départ... et en plus elle apprend les quatre langues parlées sur le territoire espagnol.
A 20 ans, sa maitrise de l'espagnol est époustouflante.
Ciao Bella. On se revoit en France... C'était une réunion de Moto-Club équilibrée, 4 filles pour 6 garçons...
Que de chaleur humaine en ce brésil amazonien !
Le Brésil amazonien a profondément touché nos coeurs.






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