feed image

S'inscrire






Burkina Faso Version imprimable Suggérer par mail

23 février 2009

Par Pascale

Frontière passée en une demi-heure. On aime bien les tampons ici. Le douanier se régale à tamponner toutes sortes de papiers nécessaires à notre visa de court séjour.
En quelques kilomètres, tout change. La végétation devient sahélienne, la température dépasse les 42°. Les maisons en brique laissent place aux petites huttes et aux greniers à mil, aux baobabs et aux ânes.
Les huttes sont reliées entre elles par des murets en banco, le tout de forme carrée, de sorte que l’ensemble ressemble à un petit « château fort ». A l’extérieur de la partie habitation, les réserves à céréales de forme ronde, sont posées sur des pieds. Les animaux (chèvres, zébus, ânes) possèdent également leurs abris.


bf968.jpg


Les Burkinabés, moins réservés que leurs voisins Béninois, sourient immédiatement. Une petite fille me demande si notre moto vole.
Le long de la route, les femmes portent sur leur tête leur fardeau du moment : du bois, du charbon de bois, des fruits, du manioc, du coton.
Elles se retrouvent également autour du puits pour remplir leurs bidons d’eau. Couleurs, discussions, le puits reste le lieu de rencontre.

Jour de marché, nous croisons une mobylette bien chargée en pintades et en poules !
J’aime cette Afrique là, celle qui surprend toujours.

bf38.jpg
Les enfants qui nous entourent sont revêtus de haillons, ça aussi c’est un changement par rapport au Bénin.
Nous faisons halte à Fada N’Gourma, petit bourg 220 kilomètres avant Ouagadougou, la chaleur étant trop forte pour rouler plus aujourd’hui. Nous nous posons dans un maquis (sorte de bouiboui) pour manger un bout de poulet.
4 à 5 enfants d’une dizaine d’années attendent que nous ayons fini de manger pour récupérer les os auprès de la cuisinière. Nous pensons qu’ils les réservent pour des chiens. Naïfs que nous sommes ! Ils rognent les derniers bouts de viande restés sur les os.

Je ne m’attendais pas à cette situation au Burkina, mais en regardant de plus prés, le nombre d’ONG est important. Ce pays est enclavé entre le Bénin, le Niger, le Mali, le Togo, le Nigéria, le Ghana, la Côte d’Ivoire et n’a donc pas accès à la mer. L’essence ici est à un euro le litre, ce qui explique en partie le peu de voitures.

Son agriculture est principalement basée sur la culture vivrière et sur une filière coton. Cela me rappelle un reportage vu il y a longtemps sur ARTE. Le journaliste s’était attardé sur le Burkina Faso qui n’arrivait pas à exporter sa production de coton face au dumping économique des producteurs de coton américains aidés par leur gouvernement.


24 février

Arrêt à Ouagadougou, le temps de mettre à jour le site et de faire les visas à l’ambassade du Mali, pays que nous rejoindrons demain.

Nous logeons à l’auberge des Manguiers, havre de paix dans cette capitale polluée, mais sympathique.
Les villes africaines se ressemblent, du moins en Afrique de l’Ouest. Les boutiques étalent leur marchandise sur les trottoirs (meubles compris). Les artisans travaillent dehors, la musique résonne de partout, les mobylettes envahissent les rues, les gens s’interpellent, les femmes en boubou croisent des hommes en costume cravate, ambiance assurée !


Burkina Faso veut dire le pays des hommes intègres.


Demain, bonne grosse étape avec 150 kilomètres de piste sableuse à souhait pour rejoindre Emile notre Dogon préféré à Yendouma, au pied de la falaise de Bandiagara au Mali.

Dernière mise à jour : ( 14-03-2009 )
 
Proposé par Google