Tanzanie

Par Pascale
27 décembre

Le fleuve marque la frontière avec la Tanzanie. 5 kilomètres après être descendus des bateaux, un type débonnaire sort d'un bâtiment « Welcome In Tanzanie » avec un grand sourire... Ca fait plaisir d'être accueillis comme cela. Il faut dire aussi que le visa d'entrée est à 50 dollars par personne ! Mais il était super sympa.

Ici, on parle swahili et anglais et on roule à gauche.

 

28 et 29 décembre

Petite pause d'un jour et demi à Mikindani petit village tranquille en bord de l'Océan Indien. Il était le point d'aboutissement des caravanes arabes, lieu d'embarquement des esclaves et de l'ivoire.

Les enfants ramassent des coquillages et des crabes, les petites filles jouent aux osselets avec des pierres.

Sourires, rires, gentillesse.

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Nous logeons à « Ten Degrees South », maison ancienne rénovée par un Anglais, tenue par des Tanzaniens adorables où les barbecues de poissons sont excellents, où Manu Chao s'écoute en boucle (bonne maison...). Les prix changent depuis le Mozambique, nous payons ici 14 euros pour une chambre avec ventilateur et petit-déjeuner, et 5 euros le barbecue à volonté.

 

Rencontre avec Stuart et Nick qui gèrent un super hôtel proche du notre : « The old Boma ». une partie des bénéfices de cet hôtel est réinvestie dans plus de 100 projets locaux de développement.

Ce sont des gens vraiment bien. Stuart, Gallois,vit en Afrique depuis longtemps et porte un regard différent de celui communément rencontré chez les expatriés.

 

Demain, étape importante pour atteindre Dar Es Salam, la capitale d'où nous embarquerons pour Zanzibar.

30 décembre

Départ 6 heures du matin pour une grande étape de plus de 550 Kms dont de la piste très mauvaise, parfois engorgée de boue. Nos vêtements s'en souviennent...

Notre arrivée à Dar Es Salam ne passera pas inaperçue, nous sommes couverts de boue des pieds jusqu'au bout du casque.

Sur les bons conseils de Nick de Mikindani, nous logeons à la mission des « hommes de la mer », gérée par un pasteur, deux grandes chambres, un parking, et un peu de temps pour laver les sides...

 

31 décembre

Zanzibar, combien de rêves sur ce seul nom ?

Un peu plus de deux heures de ferry (sans les sides restés à la mission) et nous arrivons dans l'île aux épices.

D'entrée, une sensation, celle de métissage culturel. Des Africains, des Indiens, des Arabes. Différentes cultures qui se retrouvent dans l'architecture, dans l'atmosphère de Stone Town, la ville principale.

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Des maisons persanes, des palais de sultans, des moucharabiehs, des petites ruelles, des odeurs de cardamome, de clous de girofle, des masques et des peintures africaines, du thé aux épices, de la cuisine indienne.
Et les portes, signes de richesse dans la culture de Zanzibar, sont sculptées, décorées par des représentations qui correspondent au propriétaire du lieu.
Au hasard des ruelles sinueuses, Corto Maltese pourrait être là.

Sur les bancs de pierre adossés aux maisons, on joue au bao, passe-temps favori des Zanzibaris. Une pièce de bois creusée, des petites pierres ou des graines dans des trous, le but du jeu est de récolter le maximum de pierres ou de graines. Certains jeux de bao sont sculptés.
1er janvier

Une bonne partie de la journée fut consacrée à visiter une « spices farm ».Des jardins dans lesquels poussent de manière un peu anarchique toutes sortes d'épices : cardamome, clous de girofles, cannelle, noix de muscade, poivre, vanille, mais aussi des arbres fruitiers : papayers, dattiers, citronniers, mandariniers, pamplemoussiers. Nous avons senti, nous avons goûté...

Sir l'île, plus de 200 000 personnes travaillent dans ces « spices farms ».

Au marché de nuit, nous finissons par des brochettes de poissons et de viandes, et par une pizza chocolat (pour le chocolat, ça faisait longtemps ...) le tout accompagné de jus de sucre de canne au gingembre.

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Le café à la cardamone recèle toujours des parfums extraordinaires.
Ce sont mes amis de Gaza qui me l'ont fait découvrir, j'ai une pensée pour eux, ils vivent des temps difficiles. Encore et toujours.

 

2, 3 et 4 janvier
De nombreux dalla-dalla surchargés, (sortes de camionnettes en bois) transportent les habitants. A chaque arrêt, des femmes accourent espérant vendre quelques fruits ou gâteaux.

Nous louons une 250 cm3 afin de visiter le sud-est de l'île. Nous nous arrêtons 2 jours dans la baie de Kizimkazi, petit village de pécheurs, dans des chambres sur la plage, gérées par des villageois.

Nous rencontrons Franco, qui nous concocte pour le lendemain une journée à bord de son bateau de pêche.
Départ tôt pour des îles, eau transparente, du bleu outremer, du vert, de l'émeraude, du blanc ... L'Océan Indien nous dévoile sa beauté et ses couleurs.

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  Le grand bleu

Masques et tubas nous permettent de voir les fonds, corail bleu, étoiles de mer bleues, poissons jaunes et bleus...
Au retour un groupe de dauphins nous accompagne (Ju, j'ai pensé à toi), super journée...

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Pour 5 euros, le soir, on nous prépare des langoustes et du poisson du jour au barbecue, avec des chapatis, y'a pire...
Le chapati est une galette faite de farine et de sel, étonnamment moelleuse, servie telle quelle (au petit-déjeuner) ou avec des épices pendant les repas.

Les gens d'ici sont adorables, d'une gentillesse à toute épreuve. « Hakuna Matata », « pas de problème » est la devise de l'île.
Quand on cherche notre chemin, que ce soit dans les ruelles de Stone Town ou sur les routes/pistes de l'île, il y a toujours quelqu'un qui vient nous renseigner, qui vient nous dire bonjour.

En swahili, les salutations font partie du rituel tout au long de la journée : Jambo (Bonjour), Mambo Vipi (salut, comment ça va ?), Poa (bien, cool).

 

4 janvier 2009

Au Nord-Est de l'île, Matemwe, petit village de pêcheurs posé le long d'une plage d'une blancheur inouïe.

 

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  Lieu mythique, Zanzibar est aussi un lieu magique. Une ambiance unique règne sur cette île. Malgré certains hôtels de luxe étrangers disséminés sur des lieux magnifiques, cette île conserve son authenticité, son esprit.

Les enfants sourient jusqu'aux oreilles, chantent et jouent.

Comme dans un rêve...
 6 janvier

Il est parfois difficile de reprendre la route lorsque l'on est dans des endroits comme celui-ci...

Demain, direction le parc national de Mikumi.

 
 7 janvier 2009

Une centaine de kilomètres après Dar Es Salam, les cocotiers laissent place à la savane et à des arbres gigantesques.
Nous croisons nos premiers Massais., grands, élancés, vêtus de tuniques rouges, des bracelets aux chevilles.
Elles sont belles les femmes Massais au crâne rasé et aux traits fins.
Le Massai, gardien de troupeaux, porte toujours son bâton de berger (pas celui de Justin Bridou) sur les épaules.
Ils se nourrissent en grande partie de lait et de sang d'animaux et vivent souvent à part des autres Tanzaniens.

Arrêt au parc national de Mikumi.
Une partie de la route traverse le parc et nous apercevons nos premiers animaux africains, impala, girafe, éléphant, buffle, phacochères et des oiseaux à bec rouge.
Nous avons choisi de visiter le parc de Mikumi. Peu connu, ce parc est réputé pour sa concentration d'animaux.
Ce qui est « délicat » avec les parcs nationaux animaliers c'est que tous les hébergements sont hors de prix. Un Lodge dans un parc, en pension complète avec 3 heures de safari revient à prés de 500 dollars par personne.
Nous trouvons un hébergement dans le petit village d'à côté pour 6 euros la chambre. Bon d'accord, il n'y a pas de douche. Mais le petit-déjeuner est compris et Emmanuel le patron sera parfaitement à l'heure.
L'océan Indien est loin, finie la langouste, nous retrouvons le poulet « bicyclette » à haute teneur en caoutchouc.
Et nous ne sommes pas seuls à manger...
Voir la vidéo « Microcosmos, la suite »
 
 Nous réservons un safari (voyage en swahili) de 3 heures avec guide et véhicule pour demain matin, 6h30 pétantes.

8 janvier 2009
En Swahili, lion se dit  Simba, Sam, notre guide nous en a trouvé…
Ils dormaient, ayant chassé toute la nuit. Le mâle a daigné ouvrir un œil pendant que la femelle baillait. Impressionnant tout de même.
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 Les girafes, élégantes nous ont bien plu, leurs cils sont tellement longs qu’ils paraissent maquillés.

Les buffles ont un regard pas vraiment intelligent, un peu « soupe au lait », les impalas sont agiles, les plus jeunes courent en faisant des cabrioles.
Du côté des éléphants, nous avons eu droit à de beaux spécimens avec leurs petits.


Le zèbre est magnifique, il donne l’impression d’avoir été peint avec une parfaite symétrie, sa crinière alterne également le blanc et le noir.
Le cri de l’hippopotame est impressionnant, sa masse aussi.
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 Plus tard, le long de la route nous voyons des baobabs de toute forme, et des singes assis nous regardent passer.
Nous dormons dans une petite ville à 1600 m d’altitude, un peu de frais pour dormir, super.

9 janvier
La région que nous traversons est agricole, des pommes de terre, du manioc, des tomates sont cultivés et vendus au bord de la route.
Dans certaines villes, des églises luthériennes et des bâtiments massifs rappellent la colonisation Allemande.
On ramasse le thé sur des collines, les Anglais aussi sont passés par là.
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 Demain frontière avec le Malawi.
Tout comme la Mongolie, la Tanzanie est un grand coup de cœur, pour sa population, ses paysages divers, sa faune.
 
Dernière mise à jour : ( 08-02-2009 )