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Pérou - Piste

Allez, en route pour le Pérou profond, nous partons vers le sud et retrouverons les vacanciers Sénassais à Chivay. Sur le plateau central du Pérou, l'activité n'est qu'agricole. Après la moto-taxi, voici le vélo-taxi...
J'espère pour lui que sa cliente n'habite pas trop en hauteur ! Ces lavandières (salut Roger) apportent une touche de couleur à ce paysage champêtre. Sur les murs, de nombreux dessins : Fuerte Inca !
Ici, les origines ne sont pas reniées mais affichées. Nous quittons la route après Sicuani pour une piste qui grimpe pour arriver... ...à un splendide lac au bleu changeant et comme posé dans un écrin de montagnes. Nous sommes restés un long moment subjugués par ce seul spectacle. Allez, la même vue de plus loin, juste pour le plaisir des yeux ! A pays rude, habitation-abri sommaire... Ce district que nous découvrirons pauvre est essentiellement pastoral et pourtant, il se proclame Pour nous quatre, mêmes impression qu'en Mongolie tout au long de cette journée... Piste très agréable et globalement en bon état. Midi trente, au bord de la piste, une ferme vend un excellent fromage de vache (7 soles les 500 grammes soit moins de 2 euros).
De plus, la fermière nous offrira le pain. Gracias ! L'absence d'arbres caractérise le plateau péruvien. Certainement à cause de l'altitude. Durant deux jours, nous roulerons entre 4200 et 4600 m ! Même si le plateau peut sembler haut perché, il reste cerné de montagnes encore plus hautes ! Et toujours de grands et sincères bonjours, partout tout le temps, dans tous les pays, l'effet side !!!
Le side-car reste définitivement le meilleur passeport pour voyager. Entre deux sections de piste, un bout de goudron totalement neuf de quelques kilomètres est apprécié de tous et permet à Pascale ce cliché magnifique. Martinez cruise... Au risque de ma répéter, même s'ils sont différents, l'ampleur des paysages nous rappelle la Mongolie. Par contre, ici, les parcs à bestiaux sont en pierre et non en bois. Minuscule village d'altitude sortant d'une autre époque. La rudesse de la vie dans cette contrée ne saurait empêcher le salut aux Passagers du Monde (à gauche de la photo). Hypothétique et informel arrêt de bus. La piste s'enfonce paisiblement dans un canyon... La rivière a usé cette roche dure à la manière d'un sculpteur... ...mais si les formes surprennent par leurs angles vifs, le résultat reste très paisible, non ? Ici, la En bordure de canyon, témoignages de l'époque pré-colombienne du Pérou... Et encore des sourires sincères et immédiats à l'apparition de nos attelages... Nous serions petits, verts avec des antennes sur la tête qu'elles n'auraient pas été plus surprises que cela ! Attention, traversée d'animaux de... ...toutes espèces ! Ah, voilà le bus...
Impossible de le rater avec son vert fluo ! Les montagnes en bordure de canyon sont érodées de manières vraiment spéciales. La piste serpentant à travers les anfractuosités de la roche accentue le bonheur de rouler... D'autant plus qu'en ce lieu, la piste est douce et sablonneuse et... ...les paysages somptueux. Allez, on quitte le canyon pour grimper à nouveau. Mais comment se fait-il qu'on trouve des caïrns sur toutes les pistes du monde ?
De par son omniprésence en tous points de la planète, cette signalisation remonterait-elle donc à l'origine de l'homme ? Le sommet du col à 4667 m. Arrêtés pour laisser passer ce camion qui ahanait péniblement en montant la pente qu'on va descendre, nous en profitons pour prendre quelques indications précieuses sur l'état de la piste et le temps nécessaire pour arriver au village suivant.
Puis le camion repart et les passagers des deux camps échangent saluts et Bon, le camionneur nous avait prévenu, ce sera du 10 à 15 km/h sur plus de 50 km. Donc, pas de surprise. Remarquez, cela laisse le temps de bien profiter entre deux pierres ou deux gués, du paysage alentour ! Croisé ces deux volatiles inconnus. Peut-être palmipèdes mais pas avec un bec de cette espèce, allez savoir...
Christian, un petit effort, merci d'éclairer notre lanterne !!! Le soleil décline, il faut se hâter mais sans rien casser... Et les gués se multiplient... Encore deux ou trois et nous serons sortis du pire tronçon de la piste. Le passer nous aura pris plus de 3 heures quand même ! Son embrayage ayant choisi après 33 000 km de bons et loyaux services de rendre l'âme sur ce tronçon, Alain décide d'en changer les disques avant la nuit et nous bivouaquerons donc ce soir. Le paysage environnant est quasiment lunaire. Pendant qu'Alain mécanique et que Sylvie monte leur tente, nous allons au ravitaillement au village de mineurs à une douzaine de km du bivouac et sommes reçus par cette charmante marchande très serviable au magnifique chapeau. Les chaussettes de Pascale étaient mouillées.
Alors, ses gants en polaire serviront cette nuit à protéger les 10 doigts de ses pieds...
Cette nuit, les thermolactyl de Damart ne seront pas de trop car au petit matin... ...sous une lumière magnifique, les tentes gelées vous laissent imaginer de la qualité de la nuit, pour preuve... ... à 5h46, par 4 262 m d'altitude, le thermomètre affiche allègrement ses -8° c par 7% d'humidité.
C'est ce qu'on appelle un froid sec !!! Comme évoqué précédemment, aucun arbre à des dizaines de kilomètres à la ronde. Alors les oiseaux ont choisi une stratégie d'habitation souterraine et creusent dans les falaises de terres tendres des terriers pour nids. Jamais vu çà ! Dormir une nuit à une telle altitude aide à comprendre le doux lainage de l'alpaga, proche cousin du lama à la viande si goûteuse et au poil si doux. Il fait très très frais en ce petit matin de départ de bivouac et bien moins équipés que nous, l'enfant sur le réservoir devant le père, ils sont déjà en route pour franchir un col à 4700m. Toute cette partie du Pérou est une zone pastorale intense. La moindre touffe d'herbe nourrit son animal. Holà gaucho, todo bien ? Les zones humides de fond de vallée sont en fait d'immenses tourbières à la terre riche parsemées de mini-lacs. Ouf, on bascule le col... Descente somptueuse vers une vallée arrosée par un vrai torrent de montagne au limon d'une couleur surprenante. Attention, traversée de bêtes à poil laineux... En l'absence d'occupants, la méthode de cadenassage des maisons bien que rustique n'en reste pas moins efficace. Marché couvert de la petite ville de Chivay.
Beaucoup de fruits, de légumes et de sourires... Ah ce soleil !!!
Tous ici s'en protègent et à en juger par l'aspect de mes lèvres, ils ont bien raison. Le maïs reste la céréale de base, il en existe une multitude de sortes. Voilà bien longtemps que je n'avais plus vu de fèves séchées...
Souvenir d'enfance quand ma grand-mère les faisait tremper une nuit dans l'eau avant de les cuisiner.






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