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Pérou - Santa Catalina

Aujourd'hui visite du couvent Santa Catalina, site exceptionnel de beauté et d'ambiance. Sylvie et Pascale vous ont concocté ce reportage... Un peu d'histoire, ce couvent pour femmes fondé par une riche veuve en 1579 n'est ouvert au public que depuis une vingtaine d'années. Il est considéré comme unique au monde... Car c'était (et c'est toujours d'ailleurs) une véritable ville dans la ville ! C'était du dernier cri, pour les riches héritières des grands familles espagnoles d'y entrer comme religieuse en y apportant une confortable dot tout de même...
Sous un aspect de vie religieuse... ...elles pouvaient avoir jusqu'à quatre servantes ou esclaves. Oui, oui, vous avez bien lu, esclaves !!! Elles vivaient alors comme dans le grand monde en organisant des réceptions et en tenant salon !!! Les plus fortunées d'entre elles disposaient de Il me faut quand même préciser que les couleurs ont été rajoutées lors de l'ouverture au public... Cloîtres et cours se succèdent et apportent une ambiance très spéciale. Les cuisines, privatives ou communautaires, sont restés dans le jus d'époque... Celle-ci disposait même d'un puits intérieur en son centre. Certaines cellules sont encore décorées des objets des nonnes datant de la fin du 19ème... Ici un livre de cantiques. Eh oui, une nonne, ça vieillit comme tout le monde ! Tournez la manivelle et les clochettes tinteront ! Le tamis à farine pour fabriquer les hosties. Vu sa taille, elles devaient aimer cela !!! Quand je vous dis que c'est une ville dans la ville avec ses rues... ...ses places... ...et son lavoir constitué de deux rangées de demi-jarres. Je dois bien avouer, même si cela choque certains d'entre vous, que je considère toutes ces Hors toute considération religieuse, il faut reconnaître que l'architecture de ce lieu est magique et admirable.
Du vrai beau bleu en quantité... qui laisse rêveur. Juste un peu de jaune à la cafeteria du lieu... Ouvrez, ouvrez la cage aux oiseaux... Pauvres servantes et autres esclaves, une pensée pour celle qui tournait ce moulin à maïs... Cuisine privative... La très utile et sempiternelle chaise percée... Vue d'une aile du couvent depuis la terrasse de la chapelle. La piscine... Eh oui, tout confort ce couvent, je vous dis. La lumière du ciel vient frapper la gigantesque cuisinière dans la non moins monumentale cuisine... Ce confessionnal fait partie d'une rangée importante de lieux à repentir. Fallait qu'elles aient vraiment beaucoup de péchés à confesser pour qu'il y en ait autant ! Allez la cloche sonne, c'est l'heure de rentrer !
Ah un dernier détail, très éclésiastique.
Lors de sa visite, en 1985, Jean Paul II a autorisé les 30 nonnes restantes à sortir du couvent et à parler, notez le beau geste.
De plus, il a béatifié, 300 ans après sa mort, une de ses locataires, Ana de los Angeles Monteagudo...
Comme quoi, il y a eu au moins une sainte parmi toutes ces dames.
Gardons espoir...






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