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Amazonie Version imprimable Suggérer par mail

23, 24, 25, 26, 27  septembre
Par Pascale

Alcides et Priscila nous accompagnent au port à 8 heures du matin, heure de rendez-vous pour l’embarquement.
En fait, le chargement des sides se fera dans l’après-midi. En attendant, nous partons nous balader dans les marchés le long du port : poissons, fruits, noix de cajou, noix du Brésil, épices et légumes à profusion.
Une question, pourquoi ne retrouve t-on jamais ces légumes dans nos assiettes ?
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 La vie sur un long fleuve tranquille
Seule une piste de 800 Kms relie Manaus à Porto Velho, ville qui nous permettra d’atteindre le Pérou. L’état de cette piste ne nous permet pas de la prendre.
Voilà pourquoi nous embarquons pour cinq jours de navigation sur l’Amazone et le Rio Madeira.

Bateau à trois niveaux : au niveau 1, de l’approvisionnement en tout genre (coca, bières, pneus, matériaux de construction, machines à laver, matelas) pour les villages qui longent le fleuve. Et puis dans la cale, la cuisine…
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 Au niveau 2, la cabine de pilotage, 5 cabines particulières et une centaine de hamacs, les uns contre les autres, installés par des familles. On joue aux cartes, on mange, on dort, on discute, on chante, la promiscuité est grande.
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 Au troisième niveau, un bar vend quelques boissons et des gâteaux, une télévision diffuse en boucle des clips de musique brésilienne à fond, quelques tables et des chaises.
Nous avons pris des cabines (plutôt des placards), avec lits superposés qui nous permettent de ranger nos affaires.
Avec la chaleur étouffante, nous dormons porte ouverte et dans la nuit, un orage viendra apporter un peu de fraîcheur.

De temps en temps, le bateau ralenti pour prendre de nouveaux passagers qui arrivent en petit canot à moteur.
Sur les berges du fleuve (qui est actuellement à 6 mètres en dessous son niveau maximum), des petits hameaux.
Les femmes lavent le linge dans le fleuve, les hommes pêchent.
Chaque maison possède son embarcadère, et des petits bateaux servent de navette scolaire.
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 Les heures s’écoulent lentement sur le bateau. Régulièrement, un léger bruissement dans les hamacs, le repas est prêt.
Chacun apporte son assiette et prend la file d’attente afin d’être servi.
Il convient d’être prudent si l’on penche la tête, les Brésiliens jettent toutes sortes de choses dans le fleuve, l’écologie n’est pas leur premier souci.
Au petit matin du deuxième jour, le bateau ressemble à « Beyrouth dévastée », aller aux toilettes relève de la survie…
Les passagers commencent à se connaître, sur les 150 personnes présentes, 7 Français (nous compris) : Gaëlle, partie seule pour un an en Amérique du  Sud, Bruno et Tiphaine , normands, qui voyagent sac à dos autour du monde pendant un an, et Angela et Werne, Autrichiens qui font également le tour du monde.
Sur les berges, des maisons isolées, des pécheurs et puis, ce matin des petits bateaux de chercheurs d’or.
De temps en temps, des sortes de petits dauphins roses et gris sortent de l’eau.
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 Parfois, des villages un peu plus importants où le bateau s’arrête plus longtemps pour charger, décharger de la marchandise ou pour embarquer de nouveaux passagers.
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 Le fleuve est à un niveau assez bas, il arrive de temps à autre que le bateau touche le fond, alors un homme de l’équipage envoie une sonde (un fil avec un poids) qui permet de vérifier le passage.
Lorsque ce niveau est vraiment trop bas, le petit bateau à moteur nous guide.
Au loin, une épaisse fumée noire. On nous explique que les habitants du coin brûlent la forêt pour planter des amandiers (histoire d’avoir des revenus).
 Côté pratique

Quelques « cabines » douche/wc mlnuscules où prendre une douche (avec l’eau du fleuve), trouver une place pour la serviette et les vêtements sans qu’ils se mouillent s’avère une épreuve de gymnastique. Nous avons repéré une « douche » avec une petite ouverture (cela permet d’éviter les odeurs, persistantes sur toute cette partie du bateau, estomacs fragiles s’abstenir !).
Côté cuisine, les repas ne varient guère : café et biscuits salés le matin, viande, riz, spaghettis et haricots rouges midi et soir.
La cuisinière a des conditions de travail qui feraient bondir plus d’un syndicat : une petite pièce calée entre les wc/douches et le moteur, chaleur, bruit, odeurs… et elle est seule à travailler pour nourrir 150 personnes midi et soir.

26 septembre, avant-dernier soir
16 heures, le bateau s’arrête à Humaita, plus grande ville avant Porto Velho. L’infrastructure du port est plus que sommaire. Les bords du fleuve dégorgent d’ordures en tout genre. Des cabanes sur pilotis surplombent l’embarcadère. Moiteur et odeurs…
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 Toute la cargaison  que nous estimons à 60 tonnes est sortie du bateau et chargée dans des camions.
Tout se fait à la main, caisse après caisse, sacs après sacs par les hommes de l’équipage et d’autres hommes du village venus en renfort. La chaleur est intense. Ils travailleront plus de sept heures à vider le bateau et à tout ranger dans les camions.
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 Vers 1 heure du matin, le bateau repart, plus léger, direction Porto-Velho où nous arrivons à la tombée de la nuit. Nous passons une dernière nuit sur le bateau où il fera très chaud.
Demain, direction le Pérou, mais c’est déjà une autre histoire…
 

 

 



Dernière mise à jour : ( 30-09-2008 )
 
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