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Brésil - Sud-Est

Notre deuxième entrée au Brésil s'effectuera les mains dans les poches. Nous avons bien compris les processus douaniers d'entrée et sortie par voie terrestre. il nous reste à travailler ceux par voie maritime... Malgré ce nouveau passage de frontière, le paysage ressemble beaucoup au centre de l'Argentine. Plaines et bovins... Néanmoins, assez rapidement, quelques éléments nouveaux surgissent par-ci, par-là... L'air de rien, nous traversons une zone lagunaire qui va se révéler réserve écologique d'ici peu de kilomètres. Peu à peu au fur et à mesure de notre avancée vers le nord, la route se borde d'un chenal sur chacun de ses côtés et devient un vrai havre de vie pour oiseaux de toutes espèces... Si certains posent assez volontiers de par leur caractère peu farouche... ...d'autres s'en vont à tire d'aile dès que nous nous arrêtons ! Beaucoup d'entre eux sont en couple de la même espèce. Eh oui, ici aussi printemps est synonyme de nidification...
NdR : Si vous souhaitez connaître les espèces ici présentées, je vous en laisse faire la demande auprès de Christian (notre ornithologue préféré) via le livre d'or... Avec sa tête rouge (de honte ou de colère :o) ce mâle devrait être facile à reconnaître !!!
Du moins pour lui... Ne vous imaginez pas que seuls les volatiles hantent ce milieu semi-aquatique. Ce varan certainement en quête d'oeufs bien frais fait bien dans les 60 cm ! Et puis sur la berge opposée, une silhouette poilue et trapue tapie dans l'herbe... Puis une autre... en train de profiter du soleil après un bon bain ! Et enfin toute une tribu se prélassant tranquillement !
Je suis certain que vous l'avez reconnu... ...sa seigneurie le ...qu'il a une bonne grosse tête de peluche bien sympa !!!
Au brésil, le tuer volontairement est puni de la même peine que le meurtre d'un homme !
Et c'est grâce à cette loi que vous pouvez le voir d'aussi près à 5 m de la route en contrebas en bordure du chenal d'eau. Par contre, ces deux-là ne sont vraiment pas contents d'avoir été dérangés dans leur festin...
Attention, âmes sensibles s'abstenir ! ...Malgré les grillages censés les protéger de ces brutes sanguinaires polluantes à quatre roues que sont les voitures (eh oui, un rongeur, c'est comme l'air de la montagne, ça creuse), ce Capybara a été transformé en festin pour les busards ! Un dernier bol d'air pur avant la première grande ville brésilienne, Rio Grande, capitale de l'état du sud-est éponyme : le Rio Grande do Sul. Ville tranquille s'il en est avec ce récupérateur de plastique, alu et autres cartons, équipé du moyen de transport le moins polluant qui soit ! Petit matin, 6h45, en bout du port de pêche, nous prenons la barge pour traverser le bras qui relie la Tellement tôt que les cormorans ne sont même pas encore bien réveillés !!! Pour les pêcheurs de crevettes, la nuit de travail se termine.
Admirez au passage le nom de ce bateau...
Lui, pas de souci, il a trouvé son sauveur et rentre paisible au port. Un bras d'eau entre mer et lagune, quoi de plus calme au petit matin ? Bon, ce matin, je ne vais pas vous refaire le coup de la photo avec élevage extensif de bovins, aujourd'hui vous avez droit aux rizières brésiliennes.
Entre deux rizières, des vaches ou entres deux troupeaux de vaches, des rizières, c'est vous qui voyez ! Beaucoup de sylviculture aussi, comme dans les landes, exclusivement des résineux. Sable oblige.
Et des oiseaux partout, beaucoup d'oiseaux !!! Vous vous contenterez aujourd'hui de cette magnifique cigogne. Vraiment pas facile à photographier car très craintive. Quelques tortues aussi en bord de route... Animal timide et prompt à la plongée. Et toujours, comme tous les jours, des bonjours et des saluts au passage de nos attelages d'un autre monde.
Salut à toi le gaucho brésilien au cheval magnifique !!! Ah un timide celui-là aussi le tout noir avec son long bec courbe.
Allez Christian, dis nous donc de qui il s'agit !!!
Et puis les choses se sont gâtées... Un gros grain maritime avec fort coup de vent sur lagoa dos patos nous a permis d'homologuer dûment cette sortie avec plus de 130 km d'intempéries...
Même l'appareil photo n'a pas eu envie d'ouvrir complètement son volet de protection d'objectif... C'est vous dire le temps de chien ! Après 250 km sous une pluie battante entre des cohortes de camions sur une route en travaux pour cause dédoublement, nous avons choisi le village de Praia Grande pour passer la nuit en espérant une météo plus clémente le lendemain pour aller voir un canyon de 1170 m de profondeur.
Le lendemain, même topo pour reprendre la route.
Mais ici, la pluie n'arrête pas le pélerin, ce dernier s'en protège en bâchant et boue ou pas, il travaille ses rizières... Remarquez, l'arrosage automatique des rizières par les nuages est remarquable... Le riz qui adore avoir les pieds dans l'eau doit se régaler dans cette région !
Et nous, on en bave au point d'en dégouliner. Arrêt forcé à Porto Bello un peu au dessus de Florianopolis après 350 km de douche ininterrompue.
Ennui à l'hôtel avec pluie sans discontinuer depuis 3 jours et 3 nuits (plus de 200 mm...) et la météo n'annonce rien de mieux. Tant pis, demain, on repart !
En attendant, Newton et Marcia, clients de l'hôtel et habitants de la mégalopole Sao Paulo, nous concoctent un road book d'une précision exemplaire pour qu'on puisse se dépêtrer au mieux de cette agglomération.
Muito obrigado amigos !!! Porto Bello, trempés comme des soupes malgré nos équipements, épuisés par la pluie, nous faisons halte sur ce bord de mer réputé pour sa beauté.
Notre séjour ici prévu au départ pour un jour durera en fait 3 jours et 4 nuits durant lesquelles la pluie n'a quasiment cessé de tomber en quantité impressionnante.
Pour plus de réalisme, jetez-donc un coup d'oeil aux petits films publiés dans le carnet de route de Pascale.
Vous trouverez certainement cela chiant voire inutile mais souhaitant partager le maximum de choses avec vous, dont acte !!!
Vous connaitrez alors le même ennui que nous. Petit matin du quatrième jour, une éclaircie, on fonce, on part direction nord sur la route 110. Au passage, notez que cette pousada était vraiment bien et très agréable, l'humidité climatique en fût le seul inconvénient. Rien n'a vraiment séché en trois jours !!!
Ce qui explique... ...d'ailleurs, la présence de champignons de ce type sur les bois des rampes du jardin. Un grand merci aux proprétaires de ce lieu charmant qu'on vous conseille fortement : Enrique, Silvia, Michelle et Ian.
Le nom de leur pousada 60 km plus au nord, nous commençons à entrevoir les premières conséquences des pluies qui d'ailleurs ont repris...
Les vaches cherchent désespérément de l'herbe dans leurs prairies.
Ce sont bien des zébus qui ne craignent pas vraiment l'eau mais pas tout de même pas hippopotames pour pouvoir en brouter le fond !!! Au plus, nous nous approchons du lit d'une rivière coupant la route, au plus nous constatons l'importance des dégâts et prenons conscience de la catastrophe naissante ! Les images parleront d'elles-même... La zone industrielle de bord de route baigne complètement avec par endroit, seuls les derniers 10cm des clôtures identiques à celles-ci qui dépassent de l'eau ! Si à certains endroits, les bateaux peuvent encore aider à sauver quelques biens ou hommes... ...en d'autres, il est bien trop tard pour pouvoir faire quoi que ce soit ! Nous devions traverser ici. Seulement 100 m de large à passer avec pas plus de 50 cm d'eau mais le courant était très fort et l'eau continuait à monter.
Nous avons rebroussé chemin et foncé vers le sud à hauteur de Florianopolis pour prendre une route qui monte dans les montagnes.
En tout, cela fait 350 km sous la pluie pour rien pour nous retrouver où nous étions 4 jours auparavant !!! Le ciel de cette ville de bord de mer en dit long sur le climat ambiant !!! Bon, pour faire le plein, nous repasserons... Les photos suivantes ne sont pas de nous. Ce sont des habitants des villes touchées par la catastrophe qui nous les ont passées.
Par contre, nous sommes passés sur la route de la photo avec la voiture rouge en contrebas quelques heures avant son affaissement complet et sa fermeture définitive.
Lors de notre passage, la police sécurisait le bord de route. Seule la moitié de la voie de droite s'était effondrée. Le bilan à l'heure où ces lignes sont publiées est de plus de 80 victimes et 50 000 déplacés. No comment. Faire du kayak en plein centre ville !!! Après avoir doublé plusieurs milliers de camions lors de notre détour de 600 km sur la seule route praticable entre l'état de Santa Catarina et l'état de Parana, nous approchons enfin de Curitiba et de l'appartement de nos hôtes Angie et Adriano. En pleine ville, arrêtés au feu, cet accident est tellement incroyable qu'au début, il n'a même pas attiré notre attention.
J'ai même cru à une sculpture en faux-semblant puis en y regardant de plus près... ....le chauffeur de ce bus s'est tout simplement endormi en rentrant au dépôt à minuit.
Le bus était vide et à cette heure-là, le magasin de motos fermé !
Le chauffeur s'en sort juste avec quelques contusions... En arrivant dans le quartier d'Agua Verde, croisé ce surprenant temple japonais au beau milieu d'un square ceinturé d'immeubles immenses. Une importante communauté nippone s'est développée à Curitiba après la deuxième guerre mondiale, ceci explique donc cela... Adriano et Angie, travaillant tous deux dans la chose informatique, nous reçoivent au dix septième étage de ce building classou et la représentante du syndic (très francophile légèrement francophone) met même à notre disposition une place de parking bien à l'abri dans le garage privatif de l'immeuble.
Royal !!! comme dirait la Ségolène... Les Français débarquent chez des franco-brésiliens et devinez ce qu'ils mangent...
Du pain (de la boulangerie voisine : la Provence), du vin et des fromages, presque comme chez nous !!! Gâteau au chocolat goût graillou (ceux qui connaissent Fab comprendront) et fruits brésiliens sont à l'honneur.
Vous reconnaîtrez dans l'assiette : Mangues, Fruits de la Passion (vas-y Frankie, c'est bon), Goyave, Plaquemine (Kaki) et au centre un






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