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Amazonie Péruvienne

Et voilà, au revoir le Brésil (on se revoit sous peu sur ta côte est) et bonjour le Pérou ! Douane péruvienne très accueillante sous un soleil de plomb. Formalités simplissimes, nous sommes passés en à peine une heure, ce qui place le Pérou dans le tiercé de tête en matière douanière. Et comme nous entrons au Pérou par l'extrême sud-ouest brésilien, ici aussi on trouve des cigales. Si leur apparence reste très semblable aux provençales, leur taille néanmoins les en différencie aisément.
Paraît que celle-ci, plus grosse que mon pouce, est un petit spécimen  !!! Les 150 premiers kilomètres s'effectuent sur un bon goudron. Les fazendas péruviennes de bord de route n'ont ni la taille, ni le luxe de leurs homologues brésiliennes. L'agriculture ici, par manque de voie de communication, reste vivrière. Par contre les péruviens ne se gênent absolument pas pour exploiter voire décapiter, si j'en juge par la taille de ces bouts de bois, leur selva amazonienne qui représente à elle seule 60% de leur territoire ! Chemin faisant, nous avons rencontré ces motards à la roue AR crevée. Le moto-club Sénas Durance ne pouvait pas les laisser dans l'embarras par 40°c... ...après démontage de la roue, arrivée dans un petit village pour y déposer son propriétaire chez... ...le réparateur local justement en train de rayonner une roue sur son appareil de fabrication artisanale mais néanmoins de fort belle facture et d'une efficacité certaine. Durant le changement de chambre à air, des spectateurs de tous âges s'approchent de nos attelages... Après avoir ramené De toute évidence cette région, l'état du Madre de Dios, ne doit pas faire partie des plus riches du pays...
Cette pauvre terre de latérite à la couleur si reconnaissable rappelle d'ailleurs beaucoup l'Afrique. L'arrivée à Alegria nous rempli d'allégresse !!!
Bon, elle était facile mais il fait tellement chaud que vous me pardonnerez bien, non ? A l'entrée et sortie de chaque chantier, des femmes habillées comme celles-ci règlent la voie unique de circulation.
En fait, elles se protègent du soleil car ici, elles aiment être le moins bronzées possible !!!
Quand je pense que chez nous, elles payent des séances d'UV dans des établissements spécialisés !!!
Avouez que ce paradoxe a de quoi laisser pantois face à la complexité de l'âme féminine... Les entreprises travaillant à la route prennent quand même la peine d'arroser les traversées de village.
Double effet garanti : Plus de poussière et circulation ralentie par les trous générés par l'eau. Ces deux-là partent pour un bain de bord de route à l'ombre des palmiers de droite.
Que les amis des animaux se rassurent, le plus clair des deux ne souffre d'aucune tumeur maligne de son arrière-train...
Il dandine simplement ses impressionnants attributs de mâle en trottinant ! Tout est dit ici par ce panneau sur Une route arrive, vite on en déforeste les abords... Les deux symboles forts de l'amérique du sud.
Au fond, le terrain de football et au premier plan, une église de campagne certes déglinguée mais bien là avec à sa droite un prigadioù ( La piste s'améliore et la présence de cette moto-taxi tricycle indique clairement la proximité de la ville... ...avant de l'atteindre, il va nous falloir passer le rio Madre de Dios... ...ce sera fait en deux coups de cuillère à pot au vu du grand nombre bateliers disponibles. Faut dire que le fleuve, s'il ne coupe pas presque la ville en deux, la borde sur toute sa longueur. Le petit mono cylindre de notre bateau-ferry peinait pas mal avec les deux attelages à bord mais il s'est parfaitement acquitté de sa tâche. Puerto Maldonado est une petite ville de 30 000 habitants assez stupéfiante. On n'y voit que des motos et des moto-taxis à 3 roues. Les passages au feu vert avec une dizaine de motos en première ligne donnent des impressions de grands prix.
L'omniprésence de la moto est certainement due à son isolement géographique et au manque actuel de voies de communication. Tous les déplacements sont locaux ou urbains. Ce soir, et pour les deux suivants, nous nous calons dans un petit lodge situé en sortie de la ville. L'Anaconda Lodge !
Les murs de nos petits bungalows ne sont fait que de moustiquaires et ce confort reste à un prix abordable (31 ?)...
D'autant plus que nous profitons d'un jardin tropical agréable et bien fourni... Merci aux propriétaires et concepteurs de ce lodge, le suisse alémanique Donald et sa femme Wadee qui nous a régalé de sa cuisine thaïlandaise durant notre séjour à l'Anaconda Lodge.
Etonnant Donald, quadrilingue parfait, véritable passionné d'arbres, de fleurs et d'animaux qui entretient un coin de jungle nourrissier pour tous les animaux du coin.
Né au Pérou à Lima, parti de Suisse car il ne pouvait Ici, Quand un papillon jaune et noir se pose sur une fleur de platanillo, ce sont les couleurs de la nature amazonienne qui s'offrent à vous. Histoire de bananes.
Tout commence par une petite fleur violette pastel aux pistils jaunes... La fleur grossit et les pistils donnent naissance à de petites bananes qui en grossissant... ...se transforment en un magnifique régime !
Ici, les bananiers produisent toute l'année.
Notez que la fleur est toujours là sous le régime.
D'ailleurs si l'un ou l'une d'entre vous pouvait me dire pourquoi on appelle cela Christian, il s'agit d'un Et bien non, l'ananas ne provient pas d'un arbre mais d'une simple plante d'une soixantaire de cm de hauteur à peine.
Une plante = un ananas.
Vous coupez l'ananas et replantez son plumet de feuilles sommitales et vous obtenez un autre ananas...
Attention, cette technique apparemment simple ne fonctionne pas du tout en Isère... Ni en France d'ailleurs... Dommage,  non ? Attention, danger, gros danger, guêpes maçonnes très agressives.
Mais ici pour la photo, elles se la jouent star et prennent simplement la pose sans manifestation ni colère. Un panier d'oursins d'Amazonie... ...Mais non, y'a pas d'oursins en Amazonie, il s'agit de fruits en bogue portant le doux nom de L'intérieur de notre bungalow vu de la porte d'entrée, coin salon de 25 m2 avec dans le coin gauche... ...noix du Brésil, tant qu'on en parle...
Donald nous a appris qu'en fait cette délicieuse noix se présente sur l'arbre dans cette première bogue très dure de la taille d'un poing qui contient les bogues ressemblant à des quartiers d'orange qui elles contiennent les délicieuses noix...
Ouf, une vraie histoire de poupée russe !
Le seul animal capable de briser toutes ces protections pour pouvoir en déguster le contenu est l'agouti, le plus gros rongeur du monde qui après les avoir avalé, les disperse dans ses excréments et replante ainsi les arbres producteurs !
Franchement la ...l'indispensable et fort bienvenu hamac ! Chambre à coucher d'une bonne quinzaine de m2. La grande mezzanine de l'étage, accessible par l'échelle meunière du salon, dispose aussi de 3 lits supplémentaires ! Ce montage de photos (très moyen car lavabo, WC et douche sont bien entendu alignés) pour tenter de vous présenter la salle de bains et sa très grande douche vraiment très agréable sous cette latitude en saison sèche  !!! Orchidées... Poivrons... pour la cuisine du restaurant du lodge !
Faut bien manger un peu de temps en temps quand même... ...d'ailleurs, en parlant de manger, ce soir pour l'apéro, Magnifique pied de bambou en décoration dans le restaurant !
La tête sculptée posée au dessus avec la casquette en font un homme/animal étrange seyant parfaitement au lieu... Premier jour d'arrêt depuis plusieurs semaines et aujourd'hui c'est Eh oui, Taller Nico est un revendeur Honda chez qui nous avons réparé le collier du silencieux d'Alain et ma bavette de roue AR.
Profitant de l'excellente huile de synthèse française en stock (Motul 5100-15w50 à moins de 5 ? le litre), j'en ai même profité pour vidanger mon moteur (2 vidanges en 33 000 km !).
Merci Nico, merci Larry, en nous ouvrant les portes de votre garage, vous nous avez ouvert aussi celles de votre amitié !!!
Hasta la vista por la ciudad de la moto... Dans la ville de la moto, chacun de nos arrêts déclenche immédiatement un attroupement de curieux et une avalanche de questions s'abat systématiquement sur nous ! L'obélisque de Puerto Maldonado, juste en face du garage de Nico !
Si un jour vous cherchez Taller Nico, suffit de lever les yeux, vous ne pouvez pas le louper ! Matin du départ de bonne heure trente, en allant saluer nos hôtes des trois derniers jours, rencontré ce charmant exemplaire de mygale. Très facile à photographier la mygale, elle se déplace au ralenti et trimballe une sacrée paire de crochets !!!
Pour info, la veille, j'ai raté une tarentule de 10 cm d'envergure dans la salle de bains, très rapide la tarentule mais pas plus dangereuse qu'une guêpe... Et c'est reparti pour une piste/route en construction très variée et qui devrait nous faire passer plus haut que le Mont Blanc ! Les petits paysans du bord de route ne sont pas vraiment riches par ici. On est loin du Brésil... Nous lui avons trouvé un air bien sympathique sous son petit coin d'ombre.... Arrêtés pour cause de fermeture de route à cause des travaux, nous sommes immédiatement assaillis par une nuée d'enfants posant des tonnes de questions et aussi volontiers pour la photo.
Sylvie s'occupe des enfants... ...Pascale des ados filles. Et c'est reparti pour un tronçon idyllique... ...suivi immédiatement d'une zone de fech-fech (sable de consistance identique à la farine par écrasement des pneus) dense et d'une bonne dizaine de kilomètres.
Comme en Mandchourie avec une différence notable néanmoins... ...ici, la jungle remplace la taïga... Et c'est de la vraie jungle de chez jungle, encore vierge. Mais cette jungle, on la sent bien ancrée sur les contreforts des Andes, montées, descentes au menu... ...avec rio dans les vallées... ...et ponts inimitables. Arrêtés pour cause de route fermée pour travaux jusqu'à 16h30, ce pont-tunnel nous a offert un abri providentiel lors de l'orage...
Hauteur maximum : 1,65 m... pas de chance pour 3 d'entre nous ! Avant de débâcher pour repartir, vite un cliché rapide. Passage du gué le plus impressionnant. Désolé pour la mauvaise qualité des photos mais il est tard, le soir tombe et il pleut... ...Même de mauvaise qualité, la photo vous permettra d'apprécier la fiabilité de l'allumage de nos Ducati.
Pas de souci, nous avons eu chaud mais sommes passés sans encombre ! Et un pont de plus, un... Nuit tombée, à voir Pascale, on se demande si ce n'est pas elle qui conduit le side-car ! Et ça me fait bien marrer !!!
Décidément, j'aime le tout terrain et ses conditions très spéciales... Il a plu toute la nuit sans arrêt, au petit matin à notre hôtel de Quincemil, il tombe des cordes, nous resterons calés aujourd'hui à attendre demain pour repartir pour Cuzco...
Journée difficile pour les Quincemillieros, le rio en montant brusquement a arraché toutes les tubulures d'approvisionnement d'eau de la ville et le soir plus d'électricité... Vive la bougie ! Notre chambre L'hôtel fait aussi menuiserie, au fond de la cour des chambres à gauche Et quand il y a de l'eau, les enfants de Quincemil font comme tous les enfants du monde, ils pataugent et s'amusent... Les anciens, eux, réfléchissent au sens de toute cette vie dans un coin perdu de jungle péruvienne... Arrivés de nuit, nous n'avions pu vous faire une vue générale de Quincemil, village-rue...
Finalement, nous avons bien fait d'attendre 24 heures pour nous lancer à l'assaut de la montagne. Ce matin, le climat est nettement plus clément et même chargé, le ciel ne dégouline plus.






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